NOTZ, un univers de lumière et une inspiration imprégnée du minéral et végétal

Partir de rien. Accentuer encore le dépouillement pour rejoindre le point central où tout est Un. Plonger au plus profond de soi pour atteindre le Cosmos, se fondre dans l’Universel.
Ce travail en dépouillement, en intériorité, Notz le mène depuis toujours. Au plus profond de son être, il cultive l’art de plonger dans un univers de lumière dont il sait extraire « la substantifique moëlle ». Une anecdote dans sa vie confirme cette attirance vers la lumière. Le jeune enfant de trois ans n’avait yeux que pour la luminescence sur une mauvaise copie d’un Rembrandt dans sa maison paternelle.

De l’infiniment grand à l’infiniment petit, son art n’a pas de limites. Des œuvres monumentales à la peinture sur vêtement, tout vibre d’une dynamique qui est à la source de son imagination créatrice et fait surgir des oeuvres animées du même souffle de vie. Il en résulte des myriades d'étoiles et des modulations de formes harmonieuses. C’est le même feu sacré, creuset des bâtisseurs du monde, dont étaient mus aussi Maître Eckhart et Jean Sébastien Bach sans oublier Platon avec sa théorie de la beauté idéale.

Comment se situent alors les œuvres vibrantes de Notz dans l’histoire de l’art contemporain ?

Son œuvre est reconnue dès 1967 avec la réalisation du décor de plus de 7 mètres de hauteur pour la pièce des « Troyens » de Berlioz à l’Opéra de Stuttgart.
Dès ce moment son expression prend les proportions d’une liberté, d’une ampleur de vision et d’une force de réalisation qui concernent aussi bien la vision globale que nous avons de l’œuvre que ses mouvements internes. Ses sculptures traduisent cette même ampleur. On parlera ensuite de monumentalisme.

DE L’INFINIMENT PETIT À L’INFINIMENT GRAND

Certes, internationalement, ce sont ses peintures qui ont tout d’abord fait connaître Notz dans sa jeunesse lors de ses expositions à Paris. Puis, avec la maturité, l’artiste a souhaité visiter l’intérieur de la terre, pour offrir au monde le regard universel que lui inspirait sa méditation sur la pierre brute. Très vite, il s’en est approprié ses formes, il en a apprivoisé les réticences pour en faire des œuvres monumentales qui font rayonner la ville et subliment sa vie foisonnante.

Dès l’année 1987, Notz aime à créer des œuvres in situ. Son monumentalisme se comprend à partir de l’inspiration que provoque l’esprit des lieux. Ce monumentalisme se traduit de manière très originale avec des matériaux chaque fois revivifiés et dans des formes inattendues et symboliques toujours renouvelées. Par exemple ses fontaines monumentales, dont deux voient le jour en 1998 : la « Fontaine du Savoir » à Bailleul-sur- Thérain dans l’Oise et la « Porte Océane » au Haillan en Gironde qui s’érige de manière impressionnante à l’entrée de la ville. D’autres fontaines avaient vu le jour précédemment à la fin des années 80.

C’est donc bien avant que le monumentalisme devienne une mode que Notz crée des œuvres immenses, et pour bien d’autres raisons que la dimension elle-même. Ce que la dimension permet ou induit dans son geste a quelque chose à voir avec la suspension du temps. Le moment de la création même s’expose.

UNE VIBRATION TRANSFORMATRICE

Notz est un artiste de la vibration transformatrice, un alchimiste dont le secret serait révélé au travers des transmutations que recèle chaque œuvre et que chaque œuvre nous convie à libérer, comme pour ses sculptures en bronze où l’artiste est à la fois acteur lors de la fonte dans son atelier et spectateur des changements d'état de la matière dans le creuset.

Les sculptures de Notz sont toujours symboliques : elles ressemblent à un appel... appel de l’humanisme avec les sculptures en bois de cèdre pour le Centre d’enfants polyhandicapés de La Rochelle ; ou appel de la Connaissance avec la « Fontaine du Savoir » de Bailleul-sur- Thérain, que nous venons de citer, au pied du Mont César, et avec des sculptures diverses, à Jonzac en 1990 avec 60 tonnes de pierre de Bourg sur Gironde, à l'Université de Bordeaux III, pour la Maison de l'Archéologie, en 1992 avec une sculpture monumentale en résine d’une longueur de plus de 21 mètres, et encore à Bordeaux, les auvents de la Bibliothèque municipale en 2006 ; appel mystique enfin qui aboutit, en 1994, à la création d'un autel dans une église du XIe siècle au Pian-Médoc (Gironde). Et que dire de cette sculpture polychrome sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle de 2009 dans le Médoc à Grayan-et-l'Hôpital... un pèlerin montrant à l'autre la direction à prendre... .

PEINTURE, SCULPTURE, DESIGN, ARCHITECTURE - UNE ALCHIMIE DE LA LUMIÈRE

Dans toutes les œuvres de Notz, il y a un dénominateur commun : la Lumière.

La matière organique ou non reste fascinante et constitue la base de ses réalisations, il est vrai, que ce soit le bois, le minéral, le marbre noir, le bronze, l'inox, le polycarbonate, la résine ou d’autres matériaux composites ; alors que La Lumière chez Notz se manifeste, se voit à la fois comme ondulatoire et comme gravitationnelle. On est saisi par l’énergie que transportent les ondes, on est sidéré par une matière qui semble trouver un trajet continu pour éclater en poussière d’étoile et ses couleurs.

Ou est-ce l’inverse ? La poussière d’étoiles et ses couleurs accomplissent-elles leur trajet pour qu’apparaissent les formes subtiles dont vibre le tableau ? La couleur, dans ses peintures, se vit toujours dans un double mouvement dans l’espace : de l’extérieur vers l’intérieur et réciproquement.

Mais ces doubles mouvements ne sont pas les seuls qui animent l’œuvre. En effet, l’expérience du peintre a inspiré un travail direct sur la matière : la création de sculptures qui se présentent sous la forme d’objets de design puisqu’ils ont aussi une destination utilitaire. Des ondes, des lumières, des matières luminescentes se transforment en tables, en chaises, en fauteuils stylisés d'inspiration végétale, en décor de vêtements et de chaussures, et aussi en projets architecturaux.

Encore la transmutation, voire la transgression !

Derrière la diversité des réalisations de Notz, on peut retrouver la même inspiration, le même travail d’artiste inspiré, appliqué et persévérant pour « rendre visible l’invisible par le visible » (Notz). On pourrait lui proposer tous types de matériaux et d’outils qu’il reprendrait son œuvre de lumière et découvrirait avec nous ce qui a priori n’était ni pensable, ni perceptible, ni imaginable.

UN ARTISTE RESOLUMENT INDEPENDANT

Notz est un artiste réellement indépendant, créateur libre, qui propose directement ses œuvres au public. Exception faite des sculptures monumentales : ce sont les collectivités territoriales qui les apprécient particulièrement. Pour l’instant, il ne fait certainement pas partie, en termes de marché de l’art, du mainstream... tout en étant connu et reconnu en France et à l’étranger. Il maîtrise entièrement sa création et gère la vente de ses œuvres. Elles sont accessibles aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises (déduction fiscale pour encourager la création contemporaine).

Depuis l’enfance et tant que ce souffle de la créativité l'animera, Notz poursuivra inlassablement sa quête de Lumière en parfaite osmose avec la nature et porté par son désir inassouvi de transcender la matière. Le subtil mélange de la terre, avec le minéral et le végétal, qui donne vue sur le cosmos et qui transpire dans chacune de ses œuvres, peinture, sculpture, design, architecture, – il le partagera encore et toujours avec ses contemporains.